Il baptise sa pizza "Champignons League" et se met à dos l'UEFA
On sait que le foot est un sujet délicat, mais ce qui est arrivé à Shadi, pizzaïolo de son état, frôle l’absurde. Pour un jeu de mots, fort à propos d’ailleurs, le chef d’entreprise a reçu une lettre de mise en demeure de l’UEFA elle-même !
Shadi est le gérant de Pizza Wolke, une pizzeria située dans la petite ville allemande de Gießen. Depuis que la pandémie du Covid a forcé les restaurants à fermer, le patron s’est mis au surgelé et propose désormais ses pizzas sous-vide dans les commerces.
Parmi les variétés qui font la fierté de Shadi, la "Champignons League", une pizza végétarienne champignons, fromage et coulis de tomate. Le clin d’œil à la Champions League, la compétition phare de l’Union des associations européennes de football (UEFA), est évident. Le souci, c’est que la célèbre instance de football n’est pas vraiment fan de l’humour du jeune patron. Ni une ni deux, ce dernier a donc reçu une lettre de mise en demeure en bonne et due forme de la part des avocats de la puissante organisation sportive, l’enjoignant à « changer le nom de la pizza », car cette dernière violerait « les droits de licence ». Un coup dur pour notre pizzaiolo ? Loin de là !
L’entrepreneur a reçu la lettre de l’UEFA peu avant Noël 2021 et décide de la publier sur Instagram le 1er janvier. La publication fait rapidement le buzz et déclenche un grand engouement médiatique autour de cette petite pizzeria de province menacée par un géant du divertissement. Shadi enchaîne ainsi les interviews et martèle « Nous faisons de la nourriture, pas du sport ! » Par ailleurs, comme le nom de sa pizza est dûment enregistrée à l'Office allemand des brevets et des marques, le pizzaiolo détient donc parfaitement les droits sur ce nom et c'est pourquoi il ne compte pas lâcher l’affaire.
Un mois plus tard, coup de théâtre, Shadi reçoit un email de l’UEFA. Dans ce courrier, nettement plus affable que le premier, l’organisation annonce que bien qu’elle prenne au sérieux les questions de propriété intellectuelle, toute cette affaire n’est semble-t-il due qu’à l’empressement irréfléchi d’un mandataire local trop zélé. Elle souligne alors en guise de conclusion que « la Champions League peut très bien cohabiter en paix avec une pizza au nom aussi délicieux ». À la rédaction, on n'a pas attendu un email de l'UEFA pour savoir que pizza et foot forment un duo gagnant !
Tout est bien qui finit bien pour la "Champignons League" qui, en prime, a profité d’un énorme coup de pub gratuit qui ne lui fera sûrement que du bien.